LUNES

INDUSTRIELLES

CHEMSEDINE HERRICHE

6 février 2025 à partir de 18h

LUNES INDUSTRIELLES

CHEMSEDINE HERRICHE - du 6 février 2025 au 8 mars 2025

Première des expositions d’un cycle dédié à présenter la richesse et la vitalité des artistes algériens contemporains, Lunes industrielleS rassemble plusieurs des œuvres de Chemsedine Herriche. Vivant et travaillant à Paris, l’artiste franco-algérien travaille avec des souvenirs en particulier et des formes de résonances archaïques qui seraient partagées. Son oeuvre, jouant des ellipses, se déploie comme une narration fragmentée, un récit contemporain à la recherche de l’origine.

C’est presque sans y toucher que Chemsedine Herriche aborde la question des images. Travaillant à l’aérographe, déclinant son travail sur différents supports, il évoque ce qui pourrait ressembler à des souvenirs, des flashs dont les contours s’effacent. La projection de peinture est à la fois l’une des dernières techniques mises au point dans le champ de l’art, dans le courant du XXème siècle, et à la fois l’un des premiers gestes, que l’on associe à la peinture pariétale. Sur les parois de grottes, de cavernes, des pigments soufflés permettaient d’obtenir des empreintes inversées, des mains négatives. L’artiste travaille avec la distance, ne cherchant pas à contraindre la couleur au travers de lignes mais à plutôt créer un brouillage. optique, un flou par le croisement des centaines de micro-gouttelettes. La lueur un certain jour d’un ciel au travers de la poussière, l’émotion d’une femme qui par pudeur peut-être nous tourne le dos. Il parle plus volontiers d’ambiance que de couleurs. Ne cherchant pas à définir une période particulière mais une impression de passé, un temps presque universel où se retrouverait tout ce qui s’est perdu. Les blocs de plâtres qu’utilise Chemsedine Herriche pourraient rappeler le plâtre amorphe sur lequel on peignait des fresques à la Renaissance. Ils ne sont jamais complets. L’immeuble est peut-être déjà en ruine, la maison est toujours à construire ailleurs. 

Les “Ostraca”, qui reprennent l’étymologie grecque pour désigner des tessons, ne désignent pas seulement ce qui a été brisé, le processus par lequel certains pouvaient être exclus de la cité, ils sont aussi des brouillons, des dessins d’architectes retrouvées sur les chantiers de fouille, par exemple en Egypte. Cette ambiguïté nourrit l’artiste ; un fragment comporte toujours en lui la promesse d’une histoire. Élevé dans une culture orale, il établit le lien entre le souffle sur lequel il cale son pistolet à peinture et celui de la parole qui transmet la mémoire d’une famille, d’une communauté parfois par des détours, au travers de l’exagération, la déformation. L’image ainsi n’est jamais nette mais propre à interprétation comme les différentes versions que l’artiste peut réaliser à partir d’une même idée. Citant de Vinci, Chemsedine Herriche rappelle que la peinture est cosa mentale, chose mentale et vue de l’esprit. En ce sens, le pare-brise de voiture, la parabole sur laquelle il peint entretiennent de façon presque conceptuelle un lien avec l’optique. Le regard se déplace et on ne regarde plus au travers mais dans le pare-brise. La parabole qui traduit littéralement en arabe est désigné comme une Lune industrielle qui ouvre de nouveau horizon. Instrument de transmission au travers de l’espace, elle élargit au sens propre notre vision, déployant un ciel, une image commune, un cloud dans lequel projeter quelques rêves. De la Terre au Ciel, la marelle accompagne ce parcours vertical tendu vers une origine, qui serait un point non pas de départ mais de recommencements.

HENRI GUETTE

CHEMSEDINE HERRICHE - from February 6th to March 8th 2025

The first exhibition in a series dedicated to showcasing the richness and vitality of contemporary Algerian artists, Industrial Moons brings together several works by Chemsedine Herriche. Living and working in Paris, the Franco-Algerian artist focuses on memories in particular and on forms of archaic resonances that may be shared. His work, playing with ellipses, unfolds like a fragmented narrative, a contemporary story in search of origins.

Chemsedine Herriche approaches the question of images almost as if by chance. Working with an airbrush and applying his work across various mediums, he evokes what could resemble memories—flashes whose contours blur and fade. The projection of paint is both one of the latest techniques developed in the field of art during the 20th century and, at the same time, one of the first gestures associated with wall painting. On cave walls, blown pigments were used to create inverted prints, negative handprints. The artist works with distance, not seeking to constrain color through lines, but rather to create an optical blur — a softness achieved by the intersection of hundreds of tiny droplets. The glow of a sky on a certain day through dust, or the emotion of a woman who, perhaps out of modesty, turns her back to us. He prefers to speak of atmosphere rather than color, not aiming to define a specific period but rather to evoke a sense of the past, an almost universal time where everything that has been lost might be found.

The plaster blocks that Chemsedine Herriche uses might remind one of the amorphous plaster on which frescoes were painted during the Renaissance. They are never complete. The building might already be in ruins; the house is always still being constructed somewhere else.The “Ostraca”, a Greek term referring to fragments of broken pottery, not only designate what has been broken or the process through which certain individuals could be excluded from the city, but they are also drafts, architectural sketches found at excavation sites, for example, in Egypt. This ambiguity nourishes the artist; a fragment always holds within it the promise of a story. Raised in an oral culture, he establishes the connection between the breath on which he steadies his airbrush and the breath of speech that transmits the memory of a family, a community, sometimes through detours, exaggerations, or distortions. Thus, the image is never clear but open to interpretation, much like the different versions the artist can create from the same idea.Citing Leonardo da Vinci, Chemsedine Herriche recalls that painting is cosa mentale, a mental thing and a vision of the mind. In this sense, the car windshield and the parabola on which he paints maintain a nearly conceptual link with optics. The gaze shifts, and one no longer looks through the windshield but rather into it. The parabola, literally translated into Arabic, is referred to as an Industrial Moon, opening new horizons. As a tool of transmission through space, it literally expands our vision, unfolding a sky, a shared image, a cloud in which to project a few dreams. From Earth to Sky, the hopscotch path accompanies this vertical journey, aiming for an origin — not a point of departure but of new beginnings.

HENRI GUETTE

PRIMA LIEN

PAULINE LEPRINCE - du 5 décembre 2024 au 10 janvier 2025

Dans le vocabulaire artistique, travailler la prima consiste à réaliser des sculptures complexes d’un seul bloc. Le mot lien renvoie lui à des situations plus complexes : on noue des liens amicaux, on en rompt d’autres entravants, enfin, on clique sur des espaces permettant atteindre d’autres fichiers, pour s'évader, s’ouvrir à d'autres possibles.

Notre relation au monde est pour beaucoup histoire d’accointances, d’affinités sélectives. C’est à ces attaches multiples que renvoie la collection Prima Lien de Pauline Leprince découlant d’interactions entre trois matériaux : l’Inox - déjà sujet de sa première collection -, le verre trempé et la toile de lin - pour les assises. Il est donc ici question de fauteuil, banquettes, tables basses et luminaires, éléments d’un salon Arty. Sept pièces sculpturales, aux dessins percutants, aux volumes exacerbés, fruits d'imbrications de blocs de métal rutilant et de volumes de silice transparent. Ces jeux de constructions sans vis ni attaches évoquent des interactions autres : fortes, mais sans servitudes ni heurts. Des liens intenses, libres et respectueux.

Architecte d’intérieur et designer basée à Paris, Pauline Leprince compose un mobilier et des espaces aux lignes radicales découlant d’un choix méticuleux de matériaux. Attachée à un esprit d'avant-garde, la créatrice puise ses forces dans les pratiques du Bauhaus, la vigueur du design des années 1990 comme l’absolu propres à l'art minimal. À l’écoute des problématiques de son temps, elle s’impose une production d’objets vertueux et durables. Outre l’autoédition d’un mobilier sculptural, Pauline Le Prince enchaîne les projets architecturaux d'envergure. Elle a ainsi revisité l'appartement de réception parisien de Karl Lagerfeld, dans une optique d’hommage prospectif. Un appartement quai Voltaire, un autre près du Trocadéro et deux chalets à Megève sont également en cours de réalisation. Toujours, Pauline Leprince s'intéresse à tisser des liens intuitifs entre passé, présent et futur.

Cédric Saint André Perrin

PAULINE LEPRINCE - decembre 5th 2024 to January 10th 2025

In the artistic vocabulary, working the prima consists of making complex sculptures in a single block. The word link refers to more complex situations: we make friendly links, we break other entrances, finally, we click on spaces to reach other files, to escape, to open up to other possibilities. Our relationship to the world is for many a story of connections, of selective affinities. It is to these multiple fasteners that Pauline Leprince's Prima Lien collection refers, resulting from interactions between three materials: stainless steel - already the subject of its first collection -, tempered glass and linen canvas - for the seats. It is therefore a question of armchair, benches, coffee tables and lighting, elements of an Arty living room. Seven sculptural pieces, with impactful designs, with exacerbated volumes, fruits of interweaving of blocks of shiny metal and volumes of transparent silica. These construction games without screws or fasteners evoke other interactions: strong, but without servitudes or collisions. Intense, free and respectful ties.

Interior architect and designer based in Paris, Pauline Leprince composes furniture and spaces with radical lines resulting from a meticulous choice of materials. Attached to an avant-garde spirit, the designer draws her strength from the practices of the Bauhaus, the vigor of the design of the 1990s as the absolute specific to minimal art. Listening to the problems of her time, she imposes a production of virtuous and durable objects. In addition to the self-publishing of sculptural furniture, Pauline Le Prince chained large-scale architectural projects. She thus revisited Karl Lagerfeld's Parisian reception apartment, with a view to a prospective tribute. An apartment on Voltaire quay, another near the Trocadéro and two chalets in Megève are also being built. Pauline Leprince is always interested in forging intuitive links between past, present and futur.

Cédric Saint André Perrin

HEROES

YANN WEBER - du 6 au 30 novembre 2024

Pour sa première exposition personnelle, le photographe Yann Weber réunit de multiples héroïnes et héros au sein de la galerie Hamid Khellafi, dont la présence magnétique et l’aura organique sont sublimées par son objectif. Marquée par une grande sensualité, son œuvre ouvre ainsi une nouvelle fenêtre sur le monde pailleté et souvent fantasmé de la pop culture, de par son approche personnelle et intime.

Six célébrités photographiées par Yann Weber, issues d’univers variés, sont rassemblées au sein de cette exposition, composant une micro-mythologie où elles sont dépeintes comme des héroïnes et héros contemporain·e·s. À leurs côtés, on retrouve certaines personnalités plus confidentielles et d’illustres inconnu·e·s, également marqué·e·s par la quête d’une expression paroxystique de leur ontologie, guidée par une force de caractère admirable et inspirante.

Saison après saison, il y a affûté son œil d’iconophile, avant d’en faire l’un des vecteurs et supports de sa pratique photographique. Regards frontaux, corps sublimés sous toutes leurs formes, érotisme opulent mais délicat, freaks célestes, ipséités révélées et magnifiées : les seize photos présentées témoignent de la grammaire photographique subtile développée par Yann Weber au fil des années. La sensualité de la chair, sa soif latente d’amour et d’intensité, y croise une recherche d’élévation de l’âme qui prend parfois des atours plus religieux pour mieux en détourner les principes fondamentaux : le corps et l’esprit ne s’inscrivent pas ici dans une dichotomie, mais fusionnent et communient viscéralement.

L’actrice et ancienne maîtresse BDSM Julia Fox, devenue une icône internationale, se présente ainsi recouverte de ruban adhésif, crucifiée sur un autel aux accents bondage. Sur un autre cliché, en gros plan, elle plante ses yeux en amande dans l’appareil photo, sous la visière d’un casque de moto défoncé, apparaissant comme une métaphore des embûches de son parcours, dont elle a su ressortir triomphante. Un parfait reflet du processus créatif de Yann Weber, entre mise en scène anticipée, fruit d’une mûre réflexion, et captation de l’instant, de la spontanéité qui jaillit d’un regard, d’un geste, d’une posture.

À ses côtés, on retrouve également l’acteur François Sagat, initialement connu pour ses performances dans les films pour adultes, l’actrice Zahia, les stars du rap français Gazo et Tiakola, ainsi que la chanteuse Beth Ditto, du groupe Gossip, dont la personnalité punk et extravertie s’affirme ici pleinement. Leur être s’expose avec douceur mais fermeté, et s’exhibe intimement face à l’objectif, tout comme l’entrejambe recouvert de collants violets ou les corps assemblés en compositions graphiques qu’on retrouve sur d’autres photos, où l’érotisme se retrouve cristallisé, voire sacralisé par Yann Weber. « HEROES », dont le titre est un clin d’œil au célèbre morceau de David Bowie, réancre ainsi la notion d’héroïsme dans un quotidien prêt à se transformer par le biais du désir et de la volonté.

Maxime Retailleau

YANN WEBER - November 6th to November 30th

For his first solo exhibition, photographer Yann Weber brings together numerous heroines and heroes at the Hamid Khellafi Gallery, whose magnetic presence and organic aura are elevated through his lens. Marked by great sensuality, his work opens a new window onto the glittering, often fantasized world of pop culture, approached with a personal and intimate touch.

Six celebrities photographed by Yann Weber, drawn from various worlds, come together in this exhibition, creating a micro-mythology where they are depicted as contemporary heroines and heroes. Alongside them are lesser-known personalities and illustrious unknowns, all marked by a quest for a paroxysmal expression of their ontology, driven by an inspiring force of character.

Season after season, he has honed his iconophile eye, turning it into one of the main vectors of his photographic practice. Front-facing gazes, bodies exalted in all their forms, opulent yet delicate eroticism, celestial freaks, revealed and magnified identities—the sixteen photos presented bear witness to the subtle photographic grammar that Yann Weber has developed over the years. Here, the sensuality of flesh and its latent thirst for love and intensity intersect with a search for spiritual elevation, occasionally adorned with religious overtones, only to subvert fundamental principles. Body and spirit are not dichotomized but rather viscerally fused and communed.

Actress and former BDSM mistress Julia Fox, now an international icon, is shown covered in adhesive tape, crucified on an altar with bondage accents. In another close-up shot, she stares almond-eyed into the camera beneath the visor of a battered motorcycle helmet, a metaphor for the obstacles she has overcome with triumph. This is a perfect reflection of Yann Weber's creative process—an anticipated staging, the fruit of deep reflection, and the capturing of spontaneity in a glance, a gesture, a stance.

Also featured are actor François Sagat, initially known for his performances in adult films, actress Zahia, French rap stars Gazo and Tiakola, and singer Beth Ditto from the band Gossip, whose punk and outspoken personality is fully expressed here. Their essence is exposed with gentle firmness, intimately displayed before the lens, as are the purple stocking-clad crotch or the bodies assembled in graphic compositions in other photos, where eroticism is crystallized and even sanctified by Yann Weber. "HEROES," a title that nods to David Bowie's famous track, reanchors the notion of heroism in a daily life ready to be transformed through desire and will.

Maxime Retailleau

FULL METAL

MAURICE MARTY - du 6 juin au 6 aout 2024

Un boulon, puis un autre. La chaîne de montage s’emballe et en quelques minutes, voilà dressée l’une des séquences les plus mémorables des Temps modernes. Si Charlie Chaplin a fait d’une opération mécanique un ressort comique, il n’en dessine pas moins les contours d’un monde où toute la production, morcelée, mise en pièces, se fait en série et à l’assemblage. La conception d’objets devient l’affaire de designer industriel, pour partie ingénieur pour partie dessinateur. Ce moment de bascule, Maurice Marty, passé par l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art en prend conscience en rencontrant Roger Tallon qui saura au travers de trains, métros, motos insuffler le mouvement autour de lui. Curieux de tout, proche de différents artistes qui font parti des Nouveaux Réalistes, il regarde les boulons qu’assemble Arman et choisit de les isoler, de les regarder esthétiquement pour ce qu’il sont. Alors que la relance d’industrie après guerre amène à l’avènement d’une société de consommation, il joue l’inversion de valeurs. Un petit boulon, d’ordinaire produit à grande échelle, devient par l’agrandissement autant une sculpture qu’une table basse en série limitée. Une pièce de métal destinée à se fondre dans le décor s’affirme par sa matière réfléchissante comme le centre de l’espace. Bobby Boulon devient par une personnification bonhomme plus qu’un élément d’assemblage : un rouage de réceptions mondaines.

En assumant de plus la structure de leurs bâtiments, les architectes tout au long du XIXème et jusqu’au XXème permettent aux artistes de se saisir de métaux non précieux comme l’acier, le zinc, l’aluminium dont on découvre par de nouveaux alliages et de nouvelles techniques des possibilités plastiques et esthétiques infinies. L’acier inoxydable permet de conserver un effet miroir dans la durée tandis que les propriétés légères et souples de l’aluminium permettent de faire tenir une assise aussi fine qu’une ligne dans l’espace.

Henri Guette

Les fauteuils SUMO de Maurice Marty sont à cet égard encore, et avec l’humour qui le caractérise, une manière de jouer avec l’allure impressionnante d’un matériau qui en impose par sa présence tout en composant avec le vide et l’espace alentour. A la même époque, Ron Arad se fait connaître par l’envolée de ses dessins et le sens de l’équilibre de ses assises. Plus sobre, le concept de l’étagère modulable FLY ON THE WALL n’en est pas moins un tour de force technique et minimal. Tiré à deux exemplaires, il peut tout aussi bien se présenter comme un trait d’union inox au mur que comme un carré parfait, avec toute les variations possibles entre, pour s’adapter aux objets que l’on pourrait placer dessus ou affirmer son potentiel sculptural.

Le goût de l’assemblage, de la construction, du jeu semble avoir accompagné Maurice Marty dans toute sa carrière. Un esprit d’enfance que l’on retrouve dans les Mecakit de 1970 ; une ligne de mobilier qui joue sur l’idée du “à monter soi même” au travers de pièces mécaniques qui ne sont pas sans rappeler les jeux mécano. L’objet est chez Maurice Marty, dépositaire d’un imaginaire, le prétexte à un jeu, une histoire. Un sens de l’émerveillement que l’on retrouve par ailleurs chez Yonel Lebovici dans son lampadaire SOUCOUPE de 1978. Dans cette œuvre culte, où les boulons cette fois-ci convoquent le temps de la science-fiction, la lumière vient d’un vaisseau, d’une iconographie populaire propre à révéler l’inconscient. Toujours étincelant, le métal qu’utilise Lebovici est pour le corps du vaisseau et pour la matérialisation du faisceau lumineux qui lui sert de base et devient matière à projection. Le métal donne corps à tous les imaginaires et grâce à sa formidable ductilité, de l’âge industriel à celui de la conquête spatiale, s’infiltre partout, jusqu’au quotidien.

Henri Guette

ARENA

ARENA - du 9 novembre au 15 décembre 2023


Né en 1975 à Kunming, dans la province du Yunnan en Chine, Yang a commencé à pratiquer la danse dès son plus jeune âge. Il a débuté sa formation professionnelle en danse à l'Académie de danse de l'Institut des arts de l'Armée de libération du peuple chinois (PLAI) en 1988. Yang a fait partie des huit meilleurs danseurs folkloriques de jeunes lors de la 4e Compétition nationale de danse Taoli Cup de l'Académie des arts nationaux. Il a obtenu son diplôme avec distinction du PLAI et est devenu danseur principal au sein du 2e Troupe d'artillerie de l'Armée de libération du peuple chinois. Il a été danseur principal dans de nombreuses performances de groupe et duos. Il a rejoint le Beijing Mordem Dance Ensemble en 1997. En tant qu'artiste international, il a été invité à se produire dans un drame dansé par l'Académie des arts de la ville d'Adélaïde en Australie. En 2000, il a rejoint Mme Jin Xing en tant que co-danseur et assistant pour établir le Jin Xing Contemporary Dance Ensemble à Shanghai. Yang a été invité à rejoindre le Ballet du Nord de France en 2001. Il a ensuite rejoint le renommé Ballet Preljocaj en France en septembre 2002. Yang a entamé sa carrière de photographe à partir de 2006. Il a produit la série "Living Dance", une compilation de ses premiers travaux, et a effectué une tournée dans de nombreuses villes et régions de France de 2009 à 2010. L'album photo portant le même nom a été publié par Seguier, un éditeur français, en 2011. Yang a commencé la photographie de mode en 2011 et collabore depuis avec les magazines GQ, Vogue et ElleMen en Chine. En 2022, il remporte le prix européen de la photographie de nu.

Hamid Khellafi

ARENA - from 9th November to December 15th 2023


Born in 1975 in Kunming, Yunnan Province, China, Yang started practice dancing since early childhood. He began professional dance training at China People’s Liberation Army Arts Institute’s (PLAI) Dance Academy from 1988. Yang was among the top eight of Youth Folk Dancer in the 4th National Arts Academy Taoli Cup Dance Competition. He graduated from PLAI with distinction and became a lead dancer at No. 2 Artillery Art Troupe of China People’s Liberation Army.

He was chief dancer in many group performances and duets. He joined Beijing Mordem Dance Ensemble in 1997. As an international artist, he was invited to perform in a dance drama by Adelaide City Arts Academy in Australia. In 2000, he joined Ms Jin Xing as her co-dancer and assistant to establish Jin Xing Contemporary Dance Ensemble in Shanghai. Yang was invited to join France Ballet Du Nord in 2001. He then moved to France’s world renowned Ballet Preljocaj in September 2002.

Yang embarked on his career as a photographer from 2006. He produced “Living Dance”, a series of his early work and held a tour in many cities and regions in France from 2009 to 2010. The picture album under the same name was published by Seguier, a French publisher, in 2011. Yang started fashion photography in 2011 and has ever since been working with GQ, Vogue and ElleMen in China.

Hamid Khellafi